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Marc Pernot le 18 juin 2017

prédication du pasteur Marc Pernot
pour le dimanche 18 juin 2017

Ce texte est la dernière des aventures de l’apôtre Paul dans ce livre des Actes, et ce qui est raconté est très différent de tous les autres épisodes, il semble même sur bien des points en contradiction avec le reste.

  • En effet, tout au long de ce livre, l’importance de l’Évangile est au cœur de chaque passage. Dans chaque épisode, cette bonne nouvelle de l’amour de Dieu est annoncée partout et à toute personne rencontrée : femme, homme, juif, païen, simple esclave, roi, ou gardien de prison. Mais dans ce dernier épisode, Paul n’annonce apparemment pas l’Évangile alors qu’il en avait vraiment l’occasion, ayant le temps et étant admiré. Première bizarrerie.
  • La deuxième est que tous les païens de cet épisode sont extrêmement serviables et généreux, ils incarnent l’amour désintéressé de l’autre, même étranger ou ennemi, à commencer par le centurion, puis les barbares de cette île et enfin leur roi. De vrais anges. Puisque l’argument du livre des Actes des apôtres est de dire que c’est par la foi que l’Esprit de Dieu nous rend capable d’aimer, ce contraste est étonnant avec le reste du livre des Actes.
  • La troisième chose tout à fait particulière à cet épisode est que Paul se laisse traiter de dieu sans réagir. Dans le reste du livre des Actes, chaque fois que cela arrive : Pierre, Paul ou Barnabé protestent vigoureusement contre cela, et quand Hérode se laisse traiter de dieu sans réagir il est horriblement puni pour cette folie : il est mangé par de la vermine.

Pourquoi est-ce que Luc, l’auteur de l’Évangile et de ce livre des Actes des apôtres, a écrit un épisode aussi bizarre pour conclure les aventures de l’apôtre Paul ? À mon avis, il y a plusieurs raisons à cela. Des raisons pleines d’enseignements, pleines de sens à la fois pour notre vie et pour notre façon de lire les livres de Luc.
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Frédéric Chavel en juin 2017

prédication du professeur Frédéric Chavel
pour le dimanche 11 juin 2017

« C’est par son propre sang que Christ a obtenu une réparation définitive ».

Telle est l’idée centrale de la section de l’épître aux Hébreux que nous partageons ce matin. Mais quel effet produit sur nous une telle annonce ?

À en juger par tous les contacts et échanges que j’ai pu avoir ces dernières années, aussi bien dans notre Église que dans toutes sortes de contextes, je peux le dire : globalement, ce discours suscite l’incompréhension. Il est perçu comme choquant, archaïque. Il serait difficile d’en faire quelque chose aujourd’hui.

Au cœur même de la religion chrétienne, il y a le prix du sang : voilà qui n’est pas très vendable dans notre société de médiatisation et de commercialisation.
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Bible - http://www.flickr.com/photos/62140966@N02/16213955339 Found on flickrcc.net

Question d’un visiteur :

Bonjour ,merci encore infiniment de répondre à chaque fois à mes questions .
Je voulais avoir votre avis ou votre interpretation sur ces passages des évangiles.

  • « Marc 16:16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » Quel est le sens du mot « condamné  » dans la bible ? Quel conséquence pour les gens qui ne croient en rien ?
  • « Luc 14:26 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Ses paroles sonnent à mes oreilles de manière violente notamment par la présence du verbe « haïr » ? Quel en est votre avis ? Faut t’il voir ces mots d’une manière métaphorique ?

Merci beaucoup pour votre temps.

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Image: 'blood work'  http://www.flickr.com/photos/25348772@N03/27980822023 Found on flickrcc.net

Question d’un visiteur :

Bonjour à tous,
Je voudrais savoir quelles sont les conséquences pour une personne qui a été tuée? Et de même pour l’assassin?
Et comment les personnes proches de la personne décédée, doivent-elles réagir ?

Je vous remercie de votre réponse, que Dieu vous bénisse

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culte de Pentecôte 2017

prédication du pasteur Marc Pernot
pour la Pentecôte, 4 juin 2017

Nous sommes en 627 avant Jésus-Christ. Le pays est en guerre, coincé entre les super puissances du pharaon d’Égypte et de l’empereur de Babylone Nabuchodonosor, se lève un jeune homme, Jérémie, dont le nom sonne comme une prière « Yérém-Yahou » : « Que l’Éternel nous mette debout, qu’il nous rende meilleur, qu’il nous élève, nous fasse grandir », être soi-même et bien vivant, faisant de belles choses.

Jérémie n’est pas un guerrier. De toute façon, Israël n’a aucune chance dans ce domaine face aux formidables puissances de ses voisins. Jérémie est plutôt un lanceur d’alerte, il se lève et dit ce qu’il voit, ce qu’il pense. Il le dit aux rois et au peuple, qui sont loin de trouver cela agréable de se voir dire ainsi la vérité. Pour Jérémie, cela en demande de la force et du courage. Mais c’est là le génie hébreu. Ce n’est pas la force. Ce ne sont pas non plus les arts : alors que notre annexe en face, le Musée (de l’Oratoire) du Louvre, a de merveilleux départements d’œuvres égyptiennes et babyloniennes, il n’y a pas grand chose du peuple de Jérémie : jusque quelques objets de la vie quotidienne. Pourtant ce que nous laisse Jérémie (en particulier) est immense. C’est incroyablement inspirant : La Bible. Le livre le plus lu au monde. Ce sont des paroles qui sonnent comme une confiance dans la source de la vie, et donc comme une prière, une ouverture à cette source. Continuez à lire »

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Question d’un visiteur :

Bonjour,

Je souhaiterais avoir un éclairage théologique…
Ma question concerne le baptême du Saint-Esprit. Jusqu’à présent et en rapport avec la lecture de ma Bible, j’avais compris que chaque chrétien qui recevait la Parole de Jésus en son cœur et le reconnaissait comme sauveur, était « baptisé » et rempli du Saint-Esprit.
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James Woody

James Woody

Si vous avez été louveteau, vous vous souvenez certainement du rite d’intégration des nouveaux venus. Au cours du premier week-end, la meute se réunissait en Rocher du Conseil et le chef de meute appelait au centre tous les nouveaux. Alors, s’adressant à la meute, il demandait : « qui parle pour untel ? ». Et il fallait que deux louveteaux prennent la parole en faveur de ce petit d’homme pour dire qu’il avait sa place dans la meute, au sein du peuple libre comme l’appelait Rudyard Kipling. Il fallait que deux louveteaux parlent en sa faveur comme Baloo et Bagheera l’avaient fait en faveur de Mowgli, pour le racheter, pour accueillir ce petit d’homme étranger à la meute, insignifiant, sans apparence, sans éclat, dont l’aspect chétif n’avait rien pour séduire …

En Eglise, nous ne devrions pas vivre autrement que dans une meute ; nous ne devrions pas nous réunir autrement qu’en racontant les merveilles que nous découvrons chez les uns et chez les autres [… ]

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Gaspard de Coligny

prédication du pasteur Gaspard de Coligny
sur ce texte de la Bible : Évangile selon Marc 13:1-37

Il y a, dans l’Évangile, un texte où les disciples de Jésus admirent le Temple de Jérusalem : « Maître, regarde ! Quelles pierres, quelles constructions ! ». Jésus profite de cette occasion pour inviter les disciples à adopter une certaine dose de réalisme. Il ne faut pas tout mélanger. Il y a des choses qui paraissent solides et qui ne le sont pas tant que ça. Il y a quelque chose dans notre monde, dans notre univers, qui est sur le point de s’écrouler, qui déjà s’effrite déjà, qui s’éboule comme la façade de l’Oratoire, et ce serait fou de faire comme si de rien n’était.

Nous avons nos temples à nous, de bonnes constructions de pierre qui nous rassurent, comme un doudou rassure le petit enfant. La vie coule ainsi, comme si elle était immuable :

  • comme si les murs de nos protections sociales et de nos traités resteraient en place pour toujours,
  • comme si le socle de la théologie que nous avons reçue des générations passées pouvait résister à l’épreuve du temps et de la vie,
  • comme si chacun de nos proches était fidèle et le demeurerait toujours, sans jamais nous trahir,
  • comme si notre corps pouvait rester éternellement jeune et beau,

Et bien non, nous dit Jésus. Être réaliste, c’est admirer ce qui est beau en ce monde, admirer sa solidité, mais c’est aussi en mesurer la fragilité, voir déjà les fissures, voir même l’éboulement qui est en cours.
Être réaliste, c’est ne pas se tromper d’optimisme, ni se tromper de pessimisme, d’ailleurs. […]

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cerveau Aujourd’hui je suis retournée sur votre site et je ressens toujours cette même sensation d’étonnement, je vois les questions des autres qui rejoignent les miennes, vos réponses, toutes vos explications, vos prédications, il me faudrait beaucoup de temps pour profiter de tout ce que vous avez mis à disposition, merci surtout pour l’accueil, la et l’ouverture d’esprit de votre site.

En voyant votre blog, j’ai eu envie de vous faire part de deux émissions sur le cerveau que j’ai vu récemment, ce qu’ils y expliquaient a été comme une révélation pour moi, et je me dis que cela pourrait peut-être aussi aider d’autres personnes un peu trop rationalistes comme moi.

En fait nous avons 3 cerveaux qui correspondent aux 3 phases de développement des êtres vivants:

  • le cerveau reptilien( des dinosaures et des reptiles actuels) qui contient nos instincts de survie
  • le cerveau mamalien (des mamifères) qui contient la capacité d’apprendre de ses erreurs, d’éviter la souffrance mais surtout la capacité d’éprouver des sentiments d’amour (ce qui répondrait en partie à ma question sur la différence entre notre âme et celle des animaux, puisque jusqu’ici je définissais l’âme par les sentiments)
  • et enfin la dernière partie, qui est celle qui contient notre capacité d’élaboration intellectuelle, nos facultés de logique et de langage et de réflexion abstraite (la partie en plus en somme qui nous ferait à l’image de Dieu)

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« Vous êtes des dieux, vous mourrez comme des hommes »… c’est le verset biblique qui sert de sous titre au film « des dieux, des hommes » qui sortira dans une dizaine de jours au cinéma, film qui raconte l’histoire de ces moines cisterciens à Tibhirine, assassinés il y a maintenant 14 ans.

Evidemment, l’histoire de ces moines sur les écrans de cinéma va contraster fortement avec les scénarios de grosses productions telles que Salt, une espionne jouée par Angelina Jolie qui porte admirablement bien son nom, mais qui tue à tour de bras ou, pire encore, Expendables qui rassemble les gros bras de Hollywood en une équipe de mercenaires qui représentent bien ces héros de cinéma qui massacrent comme ils respirent, et toujours pour la bonne cause bien évidemment.

D’un côté des hommes, fragiles, qui se posent des questions, qui se savent vulnérables, mais qui sont aussi conscients de leur vocation divine et, de l’autre côté, des hommes qui sont des dieux de l’art de la guerre et qui font oublier qu’ils ne sont que des hommes. C’est là, dans ce contraste saisissant, le drame que souligne ce psaume 82 : un drame qui n’a de cesse d’être rejoué de part et d’autre de notre bonne vieille terre [… ]

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