prédication du pasteur Marc Pernot
pour le dimanche 18 juin 2017
Ce texte est la dernière des aventures de l’apôtre Paul dans ce livre des Actes, et ce qui est raconté est très différent de tous les autres épisodes, il semble même sur bien des points en contradiction avec le reste.
- En effet, tout au long de ce livre, l’importance de l’Évangile est au cœur de chaque passage. Dans chaque épisode, cette bonne nouvelle de l’amour de Dieu est annoncée partout et à toute personne rencontrée : femme, homme, juif, païen, simple esclave, roi, ou gardien de prison. Mais dans ce dernier épisode, Paul n’annonce apparemment pas l’Évangile alors qu’il en avait vraiment l’occasion, ayant le temps et étant admiré. Première bizarrerie.
- La deuxième est que tous les païens de cet épisode sont extrêmement serviables et généreux, ils incarnent l’amour désintéressé de l’autre, même étranger ou ennemi, à commencer par le centurion, puis les barbares de cette île et enfin leur roi. De vrais anges. Puisque l’argument du livre des Actes des apôtres est de dire que c’est par la foi que l’Esprit de Dieu nous rend capable d’aimer, ce contraste est étonnant avec le reste du livre des Actes.
- La troisième chose tout à fait particulière à cet épisode est que Paul se laisse traiter de dieu sans réagir. Dans le reste du livre des Actes, chaque fois que cela arrive : Pierre, Paul ou Barnabé protestent vigoureusement contre cela, et quand Hérode se laisse traiter de dieu sans réagir il est horriblement puni pour cette folie : il est mangé par de la vermine.
Pourquoi est-ce que Luc, l’auteur de l’Évangile et de ce livre des Actes des apôtres, a écrit un épisode aussi bizarre pour conclure les aventures de l’apôtre Paul ? À mon avis, il y a plusieurs raisons à cela. Des raisons pleines d’enseignements, pleines de sens à la fois pour notre vie et pour notre façon de lire les livres de Luc.
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Marqueurs:actes, apôtres, citation, Grèce, grecque, interprétation, mythologie, odyssée, Paul